samedi 11 janvier 2014

Rentrée solennelle des prud'hommes

Pour Solidaires la rentrée solennelle des prudhommes ne doit pas occulter la grave crise que traverse cette juridiction.
Non content d'avoir affaibli, au travers de l'ANI , les capacités des salariés à saisir le tribunal des prud'hommes, le gouvernement envisage maintenant de défaire les juges prudhommaux du lien démocratique qui les obligeait et les engageait.
La suppression du suffrage direct et la volonté de défaire chacun et chacune d'un droit que nous considérons comme inaliénable, sont symptomatiques d'un modèle de société que notre organisation syndicale entend combattre sans relâche.
Jamais il ne fut question d'utiliser la loi de 2008 sur la représentativité pour le renouvellement des prud'hommes.
Les salariés qui se sont exprimés lors des différents scrutins professionnels n’ont jamais été informés de cette éventualité.
Que dirait-on si, sans information préalable, on désignait les maires, les conseillers généraux, en fonction des résultats du scrutin législatif ?
La loi sur la représentativité est ainsi, sans scrupule, détournée par le gouvernement de son but initial.
La loi du plus fort ne saurait s'inscrire au fronton de nos mairies de façon durable.
Supprimer cette élection, c'est remettre en cause la légitimité même de l'institution, c'est l'affaiblir, voire la ruiner.
Le maintien de ces élections au suffrage direct est un impératif démocratique pour tous.

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