lundi 26 septembre 2016

TRISKALIA condamnée, les salariés victimes des pesticides indemnisés


Une nouvelle victoire et une première en France !



Communiqué Union syndicale Solidaires / Solidaires Bretagne

Le TASS de St Brieuc indemnise Laurent Guillou et Stéphane Rouxel ex-salariés de Nutréa-Triskalia, victimes des pesticides
Le 11 septembre 2014 le Tass de Saint Brieuc condamnait pour faute inexcusable de l’employeur l’entreprise agroalimentaire Nutréa-Triskalia suite à la plainte de deux de ses ex-salariés Laurent Guillou et Stéphane Rouxel gravement intoxiqués à deux reprises par des pesticides en 2009 et 2010 sur leur lieu de travail à Plouisy.
Stéphane Rouxel et Laurent Guillou ont développé une maladie très invalidante, l’hypersensibilité aux produits chimiques multiples (M .C.S en anglais) et se sont fait licencier par leur employeur, qui niait ses responsabilités et refusait d’indemniser ses salariés victimes.
Dans son jugement du 22 septembre 2016, le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) de Saint Brieuc rend justice à Laurent Guillou et Stéphane Rouxel en ordonnant qu’ils soient indemnisés d’un montant de plus de 110 000 euros pour le préjudice qu’ils ont subi.
C’est la première fois en France qu’un tribunal indemnise des salariés victimes des pesticides atteints d’hyper sensibilité aux produits chimiques multiples.
Cette décision est une nouvelle victoire pour Stéphane et Laurent qui mènent depuis maintenant près de sept ans un combat sans relâche pour faire reconnaître leur maladie, exiger réparation et dénoncer le scandale sanitaire et environnemental que représente aujourd’hui l’utilisation massive et irresponsable des pesticides dans l’industrie agroalimentaire.
Par ailleurs, le combat est loin d’être terminé, Laurent Guillou et Stéphane Rouxel se sont portés partie civile auprès du Tribunal de Grande Instance de Saint Brieuc, dans le cadre de la plainte au pénal qu’ils ont déposée en 2010 après leur deuxième accident du travail et leur intoxication.
S’ils se félicitent aujourd’hui de cette nouvelle décision du TASS de Saint Brieuc ils tiennent également à remercier toutes celles et ceux qui les ont défendus et soutenus aux premiers rangs desquels leur avocat Maître François Lafforgue, l’Union syndicale Solidaires et leur Comité de soutien composé de nombreuses organisations ( parmi elles Phyto-Victimes, Générations Futures, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, SOS-MCS la Confédération Paysanne, Attac, la LDH, Eaux et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, etc.).


samedi 10 septembre 2016

Loi travail, c'est toujours NON!




Contre la loi Travail et son monde, toutes et tous ensemble le 15 septembre

Appel à la grève :  RASSEMBLEMENT LORIENT COSMAO DUMANOIR 10H30



Déjà six mois de lutte

 

Six mois se sont écoulés depuis la première journée de mobilisation du 9 mars dernier. Un mouvement social d’ampleur s’est construit contre la loi travail et ce malgré l’entêtement du gouvernement et la répression policière : pas moins de vingt journées de grève inter-professionnelle avec des centaines de milliers de personnes dans les rues, des centaines d’actions de blocage économique, des occupations de place avec « Nuit debout » dans la plupart des villes du pays, des assemblées générales interprofessionnelles, etc.
L’ensemble des secteurs, public et privé, a participé à la lutte contre cette loi signant un recul social sans précédent : lycéen-ne-s et étudiant-e-s, salarié-e-s, chômeurs/euses, précaires, intermittent- e-s, travailleurs/euses des raffineries, cheminot-e-s, dockeurs/euses, éboueurs/euses, etc.

49.3 x3


Le gouvernement a joué le passage en force en utilisant l’article 49.3 à trois reprises pour faire accélérer l’adoption de cette loi réclamée par le MEDEF et applaudie par les syndicats « réformistes » CFDT, UNSA et CGC.
Malgré sa promulgation le 9 août, la campagne de désinformation qui a marqué la fin de l’année scolaire et les miettes lancées pour démobiliser certains secteurs, la détermination des opposant-e-s à cette loi n’a pas faibli





Que dit la loi travail dans les grandes lignes ?





Le temps de travail : si les 35 heures demeurent la référence légale, l’aménagement dérogatoire est devenu la règle. La loi peut être supplantée par des « petites lois » au niveau des entreprises ou d’une branche. C’est ce qui s’appelle l’inversion de la hiérarchie des normes.


Le Code du travail : d’ici à deux ans il va être réécrit par une commission. Avec cette inversion de la hiérarchie des normes, les accords de branches ou d’entreprises vont pouvoir prendre le pas sur le droit du travail actuel. La loi travail prévoit notamment que des accords dit de « préservation ou développement de l’emploi » puissent être signés au niveau des entreprises, allongeant la durée du travail, réduisant le salaire ou remettant en cause les primes. Un refus équivaudra à un licenciement.


Les licenciements : ils sont rendus plus faciles avec le leitmotiv de la compétitivité. Les critères permettant le licenciement économique seront différents selon la taille des entreprises et s’apprécieront en fonction, par exemple, de « baisses significatives des commandes ou du chiffre d’affaire ».


La médecine du travail : la visite obligatoire à l’embauche et la visite biennale sont supprimées, remplacées par une visite d’information et de prévention.


La mise en place du Compte personnel d’activité : mis en place à partir de janvier 2017 pour toutes les personnes à l’entrée de la vie professionnelle (y compris pour les salarié-e-s du public) il comprend le compte personnel de formation, le compte pénibilité et le compte d’engagement citoyen. Ce nouveau livret ouvrier, auquel les employeurs/euses auront accès est une individualisation des droits à la formation et des rémunérations, indépendamment de toutes les conventions collectives, rendant le ou la salarié-e responsable de son "employabilité" et donc de ses périodes de chômage pour le ou la rendre plus flexible en s’adaptant aux besoins du patronat.

Et dans l’éducation nationale ?

Cette réforme du code du travail ne va pas toucher tout de suite les fonctionnaires et les contractuel-le-s de droit public, mais il y a bien des personnels de l’éducation nationale qui sont sous contrat de droit privé de type Contrat unique d’insertion : AVS, AED, agent-e-s de la région et du département.
Avec la multiplication de ces contrats précaires on assiste clairement à une généralisation des contrats de droit privé dans les établissements.
Les personnels vont être directement touché-e-s par cette réforme.
D’autre part, un regard sur les précédentes « réformes » suffit à comprendre la logique qui consiste à s’en prendre d’abord au privé pour ensuite attaquer le public, prétextant qu’il est privilégié. Prenons l’exemple des retraites : en 1993 rallongement de la durée de cotisation imposé aux salarié-e-s du privé, en 1995 échec de la tentative de l’étendre au public sous la pression de longues grèves, mais en 2003 Fillon l’impose.
Les récentes déclarations unanimes des politiques sur le temps de travail des fonctionnaires annoncent d’ailleurs la couleur sur une augmentation du temps de travail dans la fonction publique dans un avenir proche.

Face à la répression, pas d’intimidation !

Interdictions ciblées de manifester, entraves à l’organisation des manifestations, contrôles policiers visant à interdire les accès aux lieux de manifestation : comme il l’a montré au cours de ces 6 derniers mois de lutte, le gouvernement est prêt à tout pour faire taire la contestation.
Autoritarisme, provocations, intimidations, répression et désinformation ont été ses seules réponses pour discréditer en vain les travailleurs/euses mobilisé-e-s.
Notre mobilisation est légitime. Notre détermination reste intacte. Ce gouvernement antisocial ne nous empêchera pas de poursuivre la lutte.



Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et collectifs de lutte à organiser la solidarité avec les manifestant-e-s réprimé-e-s.


BnF, La Poste... des victoires qui en appellent d’autres !

Dans de nombreux secteurs, des salarié-e-s se mobilisent et gagnent sur leurs revendications contre la précarité, l’arrêt des suppressions de postes, les réorganisations et l’augmentation du temps de travail.
Ces victoires en appellent d’autres.
C’est donc maintenant que nous devons nous mobiliser pour protéger les droits des salarié-e-s partout. Après des décennies de régressions sociales nous devons non seulement stopper les attaques contre nos droits mais aussi nous battre pour le progrès social, pour une autre société. 


Plus que jamais nous devons poursuivre et amplifier la lutte contre la loi travail et son monde.




Le 15 septembre, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires et des AG de lutte appellent à une nouvelle journée de grève public-privé. 
  • C’est toutes et tous ensemble qu’il faut lutter contre l’exploitation et contre la précarisation de la société.

  • Dans tous les établissements, dans toutes les écoles, dans tous les services, soyons massivement en grève et dans les manifestations le 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail !



mardi 6 septembre 2016

 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE
 

46 345 euros réclamés à Solidaires 35.
 
Profitant de la « rêve» estivale, le 11 août dernier, la Ville de Rennes, sous la signature de Marc Hervé, adjoint délégué aux finances, adressait à l’Union syndicale Solidaires 35 une facture de 
46 345 euros qui correspondrait aux frais d’occupation de la salle de la cité "Maison du peuple".
La municipalité Rennaise confirme ainsi être plus soucieuse du chiffre d’affaires de quelques commerçants que du rôle des organisations syndicales. Elle ne supporte pas davantage que la salle de la Cité redevienne «La Maison du Peuple» comme inscrit à son fronton.

Solidaires56 considère cette démarche comme étant une provocation à l’encontre de l’ensemble du mouvement social engagé contre la Loi «Travail» : des pressions financières et juridiques allant parfois jusqu'au licenciement sont utilisées de plus en plus pour déstabiliser les mouvements sociaux.
La criminalisation de l'action syndicale devient l'arme des puissants pour museler l'expression légitime des salariés, cela est inacceptable..

Solidaires56 condamne cet état de fait et apporte son soutien plein et indéfectible au syndicat Solidaires35.

Pour protester contre cette provocation et ces intimidations, et en soutien aux camarades du 35, Solidaires56 appelle au rassemblement du jeudi 8 septembre à 12h, place de la mairie à Rennes.
 
ILLE ET VILAINE

                                 Communiqué de presse

 

 

Manifestement, la députée maire de Rennes ne souhaite pas que les manifestations contre la loi EL Khomri s'arrêtent, puisqu'elle a adressé à l'union syndicale Solidaires 35, une facture de 46 345 €, qui correspondrait aux frais d'occupation de la salle de la cité - Maison du peuple.
Ce qui va provoquer... des manifestations et peut-être des occupations!

L'occupation de la salle de la cité s'est faite dans le cadre du mouvement social pour obtenir le retrait de la loi El Khomri.

Il était d'ailleurs tout à fait logique que les opposants à la loi-travail aient un lieu de débat, d'échange   et de lutte puisque la mobilisation a été quasi permanente depuis le 7 mars 2016.

Sommes-nous responsables de ce mouvement social, de son ampleur et de son âpreté?

Il est évident que ce n'est pas l'union syndicale Solidaires 35 qui a mis le feu aux poudres mais, par contre, c'est bien le gouvernement Hollande qui a voulu passer en force contre l'avis très majoritaire de la population.
Le gouvernement Hollande n'a même pas été capable de trouver une majorité à l'assemblée nationale pour voter cette loi, preuve qu'elle dérèglemente dangereusement la législation du travail, censée protéger les salariés.
Le gouvernement Hollande porte donc l'entière responsabilité de ce mouvement social et de ses conséquences sur les quelques perturbations occasionnées par les grèves, manifestations etpar les occupations.
S'il y a quelqu'un à qui présenter la facture, c'est donc au gouvernement, ami de Mme Appéré, au premier ministre et au ministre de l'intérieur qui pilotait presque directement la répression de Rennes.
Décidément, nous n'avons pas les mêmes valeurs:
Nous observons que la préoccupation de Mme Appéré porte sur le matériel et le financier. La député maire et le préfet arrosent les commerçants d'une indemnisation de plus de 
300 000€ et deux "chargés de mission pour redynamiser les commerces" qui coûteront 10 fois plus que la remise en état de la salle de la cité, sont recrutés.

Nous, union syndicale Solidaires 35, avons comme seule préoccupation la santé des dizaines de blessés, dont un éborgné, victimes de la stratégie préfectorale et des charges policières.

Non, nous n'avons pas les mêmes valeurs, à Mme Appéré la défense du capitalisme financier, à nous, Solidaires 35, la défense de l'humanisme et la défense efficace des salariés et de leurs conditions de travail.

Si les syndicats SUD-Solidaires sont évidemment partie prenante des manifestations annoncées le 15 septembre 2016, nous appelons à protester contre les intimidations et provocations de la mairie de Rennes par un rassemblement le jeudi 8 septembre 2016 à 12h, place de la mairie à Rennes.


Pour Solidaires : Gérard Huré (06 82 65 71 43)
Serge Bourgin (06 07 10 56 63)