lundi 1 mai 2017

1er mai 2017 à Hennebont


1er mai 2017 à Hennebont




Prise de parole commune sur la place de la mairie


Cher-es  Camarades, Cher-e-s Ami-e-s
Nous vous remercions d’avoir répondu à l’appel des Unions Départementales du Morbihan de la CGT, Force Ouvrière Solidaires et de  la FSU. 
Le 1er mai 2017 se situe, comme ce fut déjà le cas, entre les deux tours de l’élection présidentielle et avant les élections législatives du mois de juin.
Raison de plus pour réaffirmer publiquement et nettement nos positions et revendications.
Rappelons d’abord – et c’est important – que le 1er mai n’est pas, contrairement à ce qu’on entend trop souvent, la fête pétainiste du travail. C’est une journée de solidarité internationale au cours de laquelle les travailleurs expriment leurs revendications.
De ce point de vue le 1er mai 2017 ne doit pas déroger à nos attaches internationalistes.
Aujourd’hui, dans beaucoup trop de pays la liberté d’association comme la liberté de négociation ne sont pas respectées.
Aujourd’hui encore, y compris dans des pays démocratiques, les libertés syndicales sont menacées, les droits des salariés sont remis en cause, le social au sens large devenant la seule variable d’ajustement.
Depuis des années la France n’y échappe pas. Les attaques n’ont guère cessé entre la loi sur la représentativité qui ont restreint le choix, par les adhérents, de leur délégué syndical, le chômage, la précarité et les inégalités qui se sont développés, les droits à la retraite qui ont été amputés, le pouvoir d’achat qui a diminué, le service public républicain qui a été rabougri, les conditions de travail qui se sont dégradées.
Il est de notre rôle de syndicat de porter les attentes des salariés, d’exiger par la négociation si possible, par l’action si nécessaire, qu’il en soit tenu compte et que le gouvernement comme le patronat y répondent.
Mes cher(e)s camarades, l’élection présidentielle ne nous fait pas oublier nos positions et revendications. Nous continuons ainsi à rejeter le pacte de responsabilité, l’ANI de 2013, les lois Macron, Touraine, Rebsamen, NOTRe…. Nous continuons de revendiquer l’abrogation de la loi travail qui, pour le temps de travail, a inversé la hiérarchie des normes, contre le pacte de responsabilité, l’ANI, les lois Macron, Touraine, Rebsamen, NOTRe qui remet en cause l’existence des communes, des  départements, l’organisation administrative républicaine.

Cela est d’autant plus nécessaire que la porte entrouverte l’an dernier risque d’être complètement ouverte prochainement sur les autres aspects du droit du travail. De même, nous devons militer pour la préservation des régimes de protection sociale collective. Cette élection présidentielle revêt un caractère quelque peu inédit : échec des deux grands partis politiques habitués à l’alternance, renoncement d’un président à se représenter en sont de nouveaux éléments.
Cela fait plusieurs années que nous expliquons que l’austérité (d’où qu’elle vienne, politique, patronale ou syndicale) est trois fois suicidaire : socialement, économiquement et démocratiquement.
15 ans après le 21 avril 2002 les leçons n’ont pas encore été tirées. Il est quelque peu irresponsable de crier au loup tous les cinq ans sans prendre les dispositions économiques, sociales et institutionnelles à même de faire refluer ce que nous appelons le rejet de l’autre.
Tout comme il est irresponsable de chercher à culpabiliser celles et ceux pour qui les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. 
Lutter contre l’austérité est non seulement socialement et économiquement nécessaire, c’est de plus en plus une urgence démocratique.

Par définition le syndicalisme rejette tout racisme, toute xénophobie, tout antisémitisme notamment véhiculés par l’extrême droite et qui sont étrangers à nos gênes, à notre histoire, à notre solidarité internationale.

En France nous avons toujours marqué notre attachement aux principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

Mais nous ne sommes pas des directeurs de conscience, les militants ne décident pas à la place des adhérents, des travailleurs encore moins des citoyens. 
L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes
Dans le Morbihan, notre fil rouge, c’est celui de nos luttes et de nos engagements et de nos drapeaux toujours tenus haut. 
Soyez certain que les organisations appelantes à ce 1er mai, ne baisserons pas les bras.
Ce 1er Mai 2017 sera celui qui va nous conduire à réaffirmer nos revendications qui s’opposent à toutes les velléités exprimées  pendant les 5 ans qui viennent de s’écouler et que nous risquons encore de vivre au cours des prochaines années :

Nous lutterons contre le durcissement de la loi Travail tel qu’il est envisagé en exigeant toujours l’abrogation de cette dernière.
Nous nous opposerons à toutes volontés de faire disparaitre la retraite par répartition au profit d’une retraite par points, destructrice de la solidarité intergénérationnelle.
Nous nous engagerons contre la casse de dizaines de milliers d’emplois de fonctionnaires qui détruira tous les principes d’égalité de traitement de la population et la qualité du service rendu équitablement sur tous les territoires.
Nous lutterons contre la destruction des statuts de fonctionnaires, des régimes spéciaux, des statuts et conventions collectives.
Nous continuerons à défendre avec force, l’existence et le renforcement des services publics, la renationalisation de ceux déjà privatisés.
Les conséquences de ces politiques sont désastreuses pour l’hôpital, l’école, la sécurité, les transports, l’énergie, les communications etc. non seulement pour les personnels mais également pour tous les Français.
Fondateurs de la Sécurité Sociale, nous continuerons à défendre la Sécu de 1945 qui prenait en charge le malade du début de la maladie jusqu’à la guérison : Cotiser selon ses moyens, être soigné selon ses besoins.
Nous exigeons le soutien à la politique industrielle qui doit reprendre en empêchant les délocalisations et plans sociaux à répétition dans des secteurs porteurs comme la construction navale ou la sidérurgie. A l’exemple de Chantelle qui pour augmenter ses dividendes licencie plus de 100 personnes à Lanester, citons la fonderie de Bretagne qui impose des négociations plus que  défavorable à ses salariés!
Nous exigeons l’arrêt du recours systématique au temps partiels qui crée des travailleurs pauvres dans l’aide à la personne
Nous revendiquons immédiatement l’augmentation générale des salaires, des retraites, des minima sociaux et un SMIC réévalué à hauteur de 1800€ brut.
Lors d’une enquête réalisée par nos sections retraités, il s’avère que dans le Morbihan pour 75 % des retraités interrogés leur situation s’est dégradée.  Cette dégradation  est due pour 89 % à la non-revalorisation des pensions et à 41 % à la hausse de la TVA et 41 % à l’augmentation des impôts locaux. 51 % estiment que le gouvernement et les élus de la nation ont négligé la situation des retraités et 34 % qu’ils l’ont ignorée. Et 98 % estiment nécessaire que les retraités se fassent entendre.
Nous nous engagerons dans les actions  de défense de la République une et indivisible et de ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.