jeudi 17 novembre 2011

La nouvelle ligne de tir du gouvernement de N SARKOZY …les arrêts maladie !



Après le relèvement du taux de TVA de 5,5 % à 7 % (hors produits de première nécessité), la non indexation sur l’inflation des seuils du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations familiales et des aides au logement, le gouvernement de N SARKOZY choisit, encore une fois, de s’attaquer aux salarié-es les plus fragilisé-es pour sauver son fichu « triple A ».

C’est, en effet, aujourd’hui que le ministre du travail, Xavier Bertrand, doit, après concertation avec le ministre de la Fonction publique, prendre une décision afin de faire cesser la « fraude sociale » dont la fraude aux arrêts de maladie. Pour lui, 10 à 15 % des arrêts de longue durée sont considérés comme abusifs.

Pour tenter de donner un peu de légitimité à ses coups bas, et s’attirer les faveurs de certains, le gouvernement éprouve, de plus en plus, un malin plaisir à opposer les salariés du public à ceux du privé. Pour autant, nul ne sera épargné, car plusieurs pistes semblent être à l’étude :

  • pour les fonctionnaires, il s’agirait d’instaurer soit un délai de carence de 1 jour, soit une action sur les « primes » puisqu’une partie du revenu est versée sous forme de primes dans la Fonction publique ;
  • pour les salariés du privé, le délai de carence pourrait passer de 3 à 4 jours.
« En sanctionnant financièrement les abus, nous créerons un effet dissuasif qui fera reculer la fraude » affirme le ministre du travail.

Pour Solidaires, cette façon de montrer du doigt de présupposés arrêts de maladie de complaisance, c’est faire injure, non seulement aux salariés, du public comme du privé, qui souffrent chaque jour de pratiques managériales insupportables et de stress liés aux conditions de travail souvent pénibles, mais également au corps médical.

En instaurant de façon systématique, un délai de carence, ou en l’augmentant, le gouvernement n’agit en rien contre une « éventuelle fraude sociale ». Mais ce qui est certain, c’est qu’il fait des économies en diminuant directement les prestations sociales des plus démuni-es.

Le Président de la République répète son agacement à l’égard des fraudeurs, et son souci de ne pas perdre le moindre centime d’euros. Mais, si l’an dernier, le gouvernement a détecté « pour un montant de 458 millions d’euros » de fraude aux prestations sociales, il omet de dire qu’il ne fait rien pour véritablement juguler la fraude fiscale qui se situe (chiffres validés par le Conseil des Impôts) entre 45 et 50 milliards d’euros par an.

L’union syndicale Solidaires condamne, sans appel, ces mesures injustes qui sont une nouvelle atteinte aux droits sociaux. Solidaires appelle l’ensemble des salarié-es à construire un rapport de force permettant de faire reculer ce gouvernement.

samedi 29 octobre 2011

Résultats de Sud Santé au CHSBS

Si l’évolution de la représentativité syndicale au CHBS était prévisible pour les observateurs du premier employeur du pays de Lorient c’est l’ampleur qu’a pu prendre cette évolution au sortir de ce scrutin qui continue de surprendre.
C’est le syndicat SUD Santé Sociaux qui aura le plus profité de ces évolutions, son audience passant de 27,32% en 2007 à désormais 39,35%.
Ce syndicat confirme son implantation dans les corps soignants et ouvriers mais effectue également une percée dans le corps administratif en faisant jeu égal avec la CGT sur le deuxième siège de la CAP N°9 (administrative) , là aussi aux dépends de la CFDT qui détenait les deux sièges. SUD s’installe également sur la CAP N°2 (technique), en prenant ce siège que détenait la CFDT.

Ainsi la CFDT premier syndicat en 2007 avec une audience de 37,26% est tombée a 26,54%, une sévère chute de plus de 10 point alors même que la disparition de l’UNSA, (18,95% en 2007) autre syndicat  situé lui aussi à la droite de l’échiquier syndicale aurait du lui profiter. Cette chute se traduit par une première conséquence très brutale, la perte de 6 sièges en commission paritaire et leur disparition de 3 de ces commissions. Le CHS-CT (9 représentants) évolue également en ce sens puisque de 4 sièges ils n’auront pu en maintenir de justesse que 2 SUD en reprenant 2. Dans une autre symbolique forte ils disparaissent pour la première fois de leur histoire du Conseil de surveillance du CHBS, l’ancien conseil d’administration .

lundi 10 octobre 2011

Mardi 11 octobre Grève et manifestations !


Dans toute l’Europe, les gouvernements annoncent une succession de plans d’austérité, pour répondre aux diktats des institutions financières et aux exigences patronales. Sarkozy et Fillon participent activement à ce pillage des populations les plus défavorisées. En Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne, en Grèce, en Pologne, … un peu partout, grèves et manifestations se multiplient. En France, le 11 octobre, une journée d’action intersyndicale est organisée.
Des luttes sont menées dans de nombreuses entreprises et dans la Fonction publique
Le 27 septembre, l’Education était en grève dans tout le pays, le 6 octobre, les retraité-e-s sont dans la rue, le 8 octobre, les chômeurs/ses manifestent…
Il faut unir nos forces, coordonner nos luttes !
L’Union syndicale Solidaires n’a pu obtenir des autres organisations syndicales un appel national à faire grève et manifester. Mais l’unité a tout de même pu se réaliser dans plusieurs secteurs professionnels et départements.
Le gouvernement enchaîne les « affaires » qui montrent un pouvoir aux abois. Le patronat reprend son crédo habituel « on ne peut pas payer » … tout en accumulant des bénéfices exorbitants et les institutions financières prétendent imposer aux peuples la destruction de tous les services publics.
Nous avons besoin de recréer un rapport de forces, à la hauteur des enjeux. Pour l’Union syndicale Solidaires, le 11 octobre s’inscrit dans cette dynamique. Partout où cela est possible, organisons des assemblées générales et des cortèges unitaires dans les manifestations…
Faisons-nous entendre !
L’accroissement de la dette publique est le produit des cadeaux fiscaux faits aux ménages les plus aisés et aux entreprises, en particulier les plus grandes. C’est aussi le résultat des mesures prises pour juguler d’une part, la crise financière, dont la population n’est pas responsable, et d’autre part la récession qui s’en est suivie.
Un autre partage des richesses est la seule réponse alternative légitime. Elle exige une autre répartition entre salaires et profits, un droit effectif à l’emploi par une réduction du temps de travail avec embauches correspondantes, une réforme fiscale radicale et le développement des services publics. Elle exige aussi de mettre fin aux exonérations d’impôts des plus riches, de taxer véritablement les revenus du capital, de lutter contre la fraude fiscale et les spéculateurs/trices. Elle exige également la socialisation du système bancaire, la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux en articulant impératifs écologiques et garanties sociales pour les salarié-e-s.
Sur le Morbihan, Solidaires et la CGT proposent rassemblements et manifestations à 10h30.
Lorient Cosmao Dumanoir.
Vannes La Rabine.
Pontivy La Plaine.
Belle Ile au port.
Groix au Port

mardi 4 octobre 2011

le 7 octobre a Lorient : urgence un toit pour tous

                   
Décembre 2006 : Nicolas Sarkozy lance pendant la campagne présidentielle : "Je veux que d'ici
à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. Parce que le droit à
l'hébergement, c'est une obligation humaine".
Été 2011 : le gouvernement ampute de 30 % les moyens allouées aux services d'accueil
d'urgence, les mettant dans l'impossibilité de remplir leur mission ; des expulsions continuent à
jeter des centaines de familles pauvres à la rue ; la loi Dalo, pourtant votée par l'actuelle
majorité, ne peut pas être appliquée ; des familles de demandeurs d'asile, qui ont aussi droit à un
hébergement, comme le Conseil d'État l'a confirmé le 5 août 2011, se retrouvent à la rue partout
en France, dans l'impossibilité de scolariser leurs enfants.
Alertés par la présence d'un nombre croissant de familles sans logement, à Lorient, à Vannes et
partout en France, des citoyens indignés se sont rassemblés ; le collectif 56 « urgence un toit
pour tous » s'est constitué au mois d'août dans le Morbihan.
Dès lors des citoyens solidaires ont suppléé l'Etat défaillant, des particuliers ont logé,
nourri et accompagné des familles totalement démunies.
Le collectif n'a cessé de demander l'application des lois et dans l'urgence la réquisition des
locaux vacants de l'Etat ou des collectivités territoriales .
Face à l'insuffisance des réponses de l'Etat qui ignore délibérément les lois protégeant les plus
vulnérables le collectif et les citoyens qui le constituent ont pris la responsabilité d'occuper des
lieux publics afin d'y loger des familles.
Nous dénonçons cette politique inique qui stigmatise les plus démunis et
impose aux citoyens et aux collectivités locales de se substituer à l'Etat dans
son devoir de protection sociale et nous exigeons :
    le déblocage des moyens budgétaires suffisants pour un accueil inconditionnel de toute

    personne sans abri
    La suspension des domiciliations aléatoires des migrants non accompagnées d'un

    hébergement
    un programme de mobilisation des logements et locaux vides, l’application de la loi de

    réquisition, le relogement de toutes les personnes et familles
    Une vraie régulation des loyers, de l’immobilier et du foncier pour rendre le logement

    accessible à tous, la réalisation massive de logements sociaux, et l’abandon de toute
    mesures de marchandisation des HLM et un moratoire sur les expulsions.
    A l'appel de :
     • citoyen/nes indigné/es et solidaires
     • ASCEAP, Casi, CCFD56-Terre solidaire, CELEM, CIMADE, Crisla, FCPE 56, Mouvement De
        La Paix, RESF,
     • UdCGT, SUD étudiants , Union syndicale Solidaires.
     • EELV, Fedeanar56, Gauche Unifiée, NPA, Parti de Gauche, PCF, UDB.
Pour joindre le collectif 56 : contact56@untoitpourtous.net            http://untoitpourtous.net/

jeudi 16 juin 2011

Déclaration du 5e congrès de l’Union syndicale Solidaires - 9 juin 2011



Patronat, actionnaires et gouvernements s’attaquent frontalement aux travailleurs/ses. L’assaut est d’autant plus rude que la crise du système capitaliste aggrave la situation sociale, dans tous les pays. Dans une logique de « toujours plus », celles et ceux qui prétendent diriger le monde ne cessent de vouloir supprimer les droits conquis par les salarié-e-s au fil des luttes sociales, et de confisquer les richesses. Dans ce contexte, un mouvement syndical fort, unitaire, offensif, indépendant, internationaliste, écologiste et féministe est d’autant plus nécessaire. Salarié-e-s en activité, au chômage, en formation, en retraite, ont des intérêts communs à défendre.

Les organisations membres de l’Union syndicale Solidaires sont des outils au service des salarié-e-s, pour la défense de leurs revendications quotidiennes et pour construire les mouvements sociaux d’ampleur nécessaires à l’indispensable et profonde transformation de la société. Les deux aspects sont liés : c’est dans, et par, les luttes d’aujourd’hui que nous construisons la société de demain ! La transformation sociale n’est possible qu’à partir d’une prise en charge des problèmes concrets, sur le lieu de travail et aussi dans les localités.

La protection sociale demeure un enjeu important ; patronat et gouvernement veulent tout casser, pour des raisons économiques mais aussi parce que la solidarité dont est porteuse la protection sociale depuis ses origines va à l’encontre de ce dont a besoin le capitalisme ! Il en est de même, et pour des raisons identiques, pour les services publics. Sur le dossier « aide à l’autonomie », comme pour la défense et l’amélioration des services publics, l’Union syndicale Solidaires sera à l’offensive dans les mois qui viennent, en recherchant l’unité la plus large, dans le cadre d’objectifs revendicatifs partagés.

L’amélioration des conditions de vie est une revendication essentielle. L’augmentation immédiate des salaires, des minimas sociaux, des pensions de retraite, la création d’un revenu socialisé d’études sont des nécessités. De nombreuses grèves ont lieu pour l’augmentation des salaires, dans quasiment tous les secteurs professionnels. Il nous faut unifier ces luttes, pour leur donner plus de poids et une dimension nouvelle : c’est bien du partage des richesses produites dont il faut discuter, et nous voulons imposer une autre répartition ! L’Union syndicale Solidaires a décidé de mener une campagne nationale sur les salaires ; elle englobera les questions des indemnités pour les chômeurs/ses, des pensions des retraité-e-s. Nous revendiquons une mesure immédiate pour le pouvoir d’achat de 400 euros pour toutes et tous, et un SMIC à 1600 euros nets. Personne ne doit vivre aujourd’hui avec un revenu inférieur à cela, c’est pourquoi nous demandons l’alignement des minimas sociaux sur le SMIC.

Dans cette période de crise, agir pour la défense et la création d’emplois non précaires, est déterminant, notamment pour lutter contre le chômage des jeunes, la précarité, les licenciements. Récemment, gouvernement et patronat ont de nouveau utilisé des chiffres sur « la jeunesse », considérée comme catégorie homogène, afin d’accréditer la nécessité de mesures spécifiques pour l’emploi des jeunes. Celles-ci ne bénéficient en fait qu’aux employeurs, et maintiennent l’ultra-précarité : stages sous-rémunérés, exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, etc. Nous refusons de cautionner l’éclatement du salariat : les caractéristiques de cette jeunesse ne sont qu’une amplification des phénomènes que l’on observe parmi l’ensemble des salarié-e-s. Les solutions pour l’emploi des jeunes sont les mêmes que pour tous les salarié-e-s : réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires avec création d’emplois et sans perte de salaire, redéfinition des finalités de la production.

La lutte pour défendre la santé au travail est une revendication essentielle des équipes syndicales Solidaires. Les pressions patronales, les organisations du travail, la recherche continue de productivité dans les secteurs public et privé, créent des situations véritablement inhumaines. Les suicides sur le lieu de travail en sont une conséquence dramatique, mais ce n’est pas la seule : en France des dizaines de milliers de salarié-e-s sont victimes de cette violence patronale. En témoigne par exemple, l’augmentation du nombre d’accidents de travail. L’Union syndicale Solidaires entend dénoncer non seulement les effets, mais surtout les causes, pour que collectivement nous puissions imposer que soit mis un terme à cette situation.

La société que nous voulons construire est égalitaire ; les combats pour les droits égaux pour toutes et tous se situent dans cette perspective. La place des femmes dans la société et notamment dans le monde du travail est marquée par des inégalités persistantes : salaires, déroulement de carrière et retraites plus faibles, discriminations à l’embauche, emplois précaires, temps partiel imposés, etc. Pour les lesbiennes, les gays, les bisexuel-le-s, les trans, l’égalité des droits est également bien loin d’être atteinte. Les populations immigrées sont de plus en plus stigmatisées, surexploitées : les grèves des sans-papiers montrent qu’il est possible de gagner. Dans toute la France, le Réseau Education Sans Frontière mène des combats pour défendre des élèves et leur famille Sans-papiers. Les collectifs comme « Unis Contre l’Immigration Jetable », « racket » ou « D’ailleurs nous sommes d’ici » travaillent à un rassemblement large pour contrer ces politiques xénophobes. Notre implication dans ces combats est bien réelle et fait partie intégrante de notre projet syndical.

Cette société que nous voulons construire, doit prendre en compte les enjeux environnementaux et écologiques (OGM, nucléaire, raréfaction des ressources, …). La catastrophe récente de Fukushima ne peut que renforcer notre exigence d’arrêt immédiat de tout projet de centrale nucléaire et de décision politique immédiate de sortie du nucléaire.

Notre syndicalisme est ouvert à tous, chaque salarié-e y a sa place quels que soient son statut, sa nationalité, ses idées politiques, etc. Mais le syndicalisme est irrémédiablement opposé au fascisme, à l’extrême-droite, à la xénophobie, au racisme, à l’homophobie, au sexisme. Celles et ceux qui défendent de telles « idées » ne peuvent se revendiquer du mouvement ouvrier, ils et elles en sont les ennemi-e-s ! Nous le réaffirmons d’autant plus que nous savons que la campagne pour les élections présidentielles va être source de nombreuses déclarations abjectes dans ce sens, et aussi de compromissions de certain-e-s dans l’espoir de gagner des voix.

Pour l’Union syndicale Solidaires qui défend l’indépendance du mouvement syndical, cette période doit être celle des débats de fond. Les derniers mouvements sociaux ont porté des revendications fortes ; il s’agit de rappeler aux organisations politiques leur soutien à ces mouvements. Les dégâts de l’ultralibéralisme au pouvoir depuis 2007 sont dramatiques, la casse méthodique de toutes nos conquêtes sociales a des conséquences sur des millions de citoyen-ne-s toujours plus précarisé-e-s tandis qu’une petite minorité ne cesse de s’enrichir toujours plus. Nous savons aussi qu’un gouvernement de gauche plurielle fut celui qui privatisa le plus depuis un demi-siècle. La solution est entre nos mains, dans les luttes que nous saurons mener. Quels que soient les pouvoirs en place, notre Union syndicale reste un syndicalisme de contre-pouvoir.

Notre syndicalisme est internationaliste. Notre engagement dans les campagnes unitaires de solidarité avec le peuple palestinien (Boycott-Désinvestissement-Sanctions et Un bateau pour Gaza) s’inscrit dans cette orientation. Dans la suite de la rencontre internationale qui s’est tenue lors de notre congrès, nous poursuivons la construction d’un syndicalisme de luttes d’abord au plan européen pour des raisons géographiques évidentes, et aussi euro-méditerranéen notamment avec nos camarades d’Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte, etc. La lutte contre le colonialisme et le néo-colonialisme est une des composantes de notre action internationaliste. Nous renforçons aussi le travail avec les syndicats d’Amérique du sud, d’Afrique, d’Asie, avec lesquelles nous partageons la volonté de pratiquer et développer un syndicalisme de transformation sociale, qui ne peut se limiter aux frontières des Etats. Les révoltes des peuples du Maghreb et du Moyen-Orient, comme les actuels mouvements de contestations des « indigné-e-s » en Europe, confirment l’aspiration grandissante à une transformation sociale radicale. Poursuivant notre implication dans le mouvement altermondialiste, nous nous impliquerons fortement dans les initiatives unitaires contre le sommet du G20, qui se tiendra en France à l’automne.

Nous voulons changer les choses : au quotidien à travers des revendications immédiates, et plus fondamentalement en changeant l’organisation de la société. Notre ambition est justifiée, nécessaire, mais grande ; elle nécessite un saut significatif dans le développement continu de notre Union syndicale. Des élections quasi générales auront lieu dans la Fonction publique le 20 octobre 2011. Malgré des manœuvres politiciennes excluant la Territoriale jusqu‘en 2014, pour la première fois plus de deux millions de personnels, titulaires comme non-titulaires, voteront en même temps. Il nous faut donc déposer des listes partout. Si ces élections sont importantes pour chacune de nos organisations concernées, les résultats globaux de Solidaires dans la Fonction publique seront scrutés attentivement. Ces élections sont un enjeu pour l’ensemble de notre organisation pour continuer à développer notre syndicalisme de proximité, de luttes collectives et de transformation sociale. Avec nos organisations de la Fonction publique, c’est l’ensemble de Solidaires qui s’engage pour réussir ces élections.

Il s’agira d’engager, de la même façon, toutes nos organisations locales comme nationales pour les élections nationales dans les Très Petites Entreprises qui auront lieu au second semestre 2012. Si la forme pose de nombreux problèmes (scrutin national sur sigle, pas de vote physique, …), il n’en reste pas moins que ce sera une occasion pour ces millions de salarié-e-s sans présence syndicale proche, de donner leur avis sur le type de syndicalisme qu’ils et elles soutiennent. Au-delà, les élections professionnelles dans tous les secteurs, public et privé, sont un enjeu pour une implantation plus vaste de notre syndicalisme.

Notre syndicalisme n’existe pas s’il ne s’appuie pas sur une pratique de masse sur le lieu de travail. Ceci n’est aucunement contradictoire avec la nécessité d’un syndicalisme interprofessionnel, indispensable pour ne pas tomber dans le corporatisme, pour créer les liens solidaires entre travailleurs/ses, pour engager la transformation écologique de l’économie, pour penser et construire dans nos luttes d’aujourd’hui la société de demain.

Lors de notre 4e congrès, en juin 2008, nous lancions un « appel à toutes les organisations syndicales pour que se mette en place, à tous les niveaux, national, local et sectoriel, un front syndical commun d’action qui permette de construire les rapports de force et les mobilisations nécessaires ». Les mobilisations de 2009 et 2010 constituent un pas non négligeable en ce sens, mais nous en connaissons aussi les limites ; il nous reste maintenant à faire en sorte que le syndicalisme de transformation sociale pèse davantage. C’est un élément décisif comme l’a montré l’expérience guadeloupéenne du début 2010, comme le montre aussi ce qui se joue actuellement par exemple en Tunisie, en Algérie ou en Egypte… Un affrontement central demeure nécessaire et la grève générale interprofessionnelle demeure un moyen essentiel pour y parvenir.

Il ne s’agit pas de reprendre l’ensemble des résolutions de ce 5e congrès de l’Union syndicale Solidaires. Nous dégageons ici des priorités pour les mois à venir :
La construction de mouvements unitaires, pour gagner sur le dossier « aide à l’autonomie », pour la défense et l’amélioration des services publics.
La poursuite de nos campagnes nationales, pour les salaires, les minimas sociaux et les pensions, l’emploi, la santé et les conditions de travail, les droits égaux pour toutes et tous.
Le contre-sommet à l’occasion du G20 en octobre 2011, pour réaffirmer notre opposition à la mondialisation néolibérale, et notre volonté de solidarité entre les peuples.
Les élections dans la Fonction publique à l’automne 2011, celles dans les Très Petites Entreprises en 2012, seront des moments importants pour marquer le développement du syndicalisme de luttes.

Ensemble, en préparant ces campagnes, en nous impliquant dans ces mobilisations, nous avancerons dans la concrétisation de notre volonté de transformation sociale … qui demeure, bien entendu, notre objectif collectif !
 

jeudi 14 avril 2011

mobilisation contre la pénibilité du travail


La question de la pénibilité au travail et de ses conséquences sur l’espérance de vie des salariés fait partie des raisons profondes que les salariés du privé comme du public ont scandée lors des multiples mobilisations contre la réforme des retraites.
De façon générale, toute souffrance au travail doit être combattue, les conditions de travail améliorées.
Dans la cadre de la journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail, le jeudi 28 avril, les unions et sections départementales de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de Solidaires et de l’UNSA appellent les salariés du privé et du public à participer à une journée de mobilisation et d’actions dans les entreprises.
Les organisations départementales se rassembleront donc le 28 avril, à 11 h à Lorient devant la Médecine du travail 10 rue de la belle fontaine.
Devant ce lieu symbolique d’une conquête sociale importante, elles porteront ainsi, avec les délégations d’entreprise ou de secteurs, avec les salariés, leurs attentes pour une réelle reconnaissance de la pénibilité et pour l’amélioration partout des conditions de travail.
 


Solidarité ! Rassemblement Jeudi 14 avril 13h30 devant le tribunal ! Venez nombreux pour soutenir Gaêtan et obtenir sa relaxe !

Gaëtan LE BOLAY est injustement accusé d’avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre lors de la manifestation du 19 octobre 2010 contre le projet de réforme des retraites.

Nous n’avons pas la mémoire courte : ce sont les forces de l’ordre, qui sur le pont de Carnel, ont bien lancé des projectiles sur une manifestation pacifique de plusieurs milliers de personnes.

L’accusation contre notre camarade docker se fonde sur une vague photo parue dans la presse où il ne se reconnaît pas lui-même.
Rassemblement de soutien le 14 avril 2011 devant le tribunal de Lorient

La plainte contre notre camarade est une mesquinerie de plus envers les dockers dont l’Etat ne pardonne pas la combativité comme celle des milliers de salariés, jeunes, chômeurs et retraités qui ont relevé la tête et se sont battus. Que l’Etat fasse alors comparaître les centaines de manifestants qui ce jour là se sont légitimement défendus face à l’attaque des CRS pour briser la manifestation ?!

Notre lutte est légitime, leur répression ne l’est pas !

Une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy préserve les intérêts des plus riches



Si le seuil d’entrée dans l’ISF passe de 790 000 à 1,3 millions d’euros de patrimoine, exonérant ainsi 300 000 contribuables, la progressivité en cinq tranches disparaît au bénéfice des grandes fortunes. Il n’existera plus désormais que deux tranches, 0,25 % pour les patrimoines de 1,3 à 3 millions d’euros et 0,55 % pour les fortunes au-delà de 3 millions d’euros.

Si la suppression du bouclier fiscal permet une économie de 800 millions d’euros, l’aménagement de l’ISF ne rapportera plus que 2,3 milliards d’euros au lieu de 4 milliards précédemment.

Pour compenser ce différentiel, de nouvelles impositions toucheront, entre autres, les exilés fiscaux et les non-résidents, les bénéficiaires de gros héritages. En revanche, l’instauration d’une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu, au-delà de 45 %, est exclue.

Piètre relooking fiscal !

Seul un véritable « big bang fiscal » permettrait une nouvelle répartition des richesses, exprimée dans toutes les mobilisations sociales.

Une véritable justice fiscale devrait avoir comme principes fondamentaux, l’élargissement des assiettes, une meilleure progressivité de l’impôt sur le revenu avec une augmentation du nombre de tranches, une réintégration au barème progressif des revenus financiers, une refonte de la fiscalité du patrimoine prenant en compte les biens professionnels, une modification de la fiscalité locale, et enfin la prise en compte de la dimension écologique dans les choix fiscaux.

Au banquet des requins, les peuples se rebiffent !


Le G8 réunira les 26 et 27 mai à Deauville les dirigeants des 8 pays les plus riches du monde. Au lendemain de la tempête financière de 2008, ce G8 a maintenu la dictature de la finance qui emprisonne tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, retraites, connaissance, biodiversité... Les réponses solidaires et démocratiques à la crise mondiale viendront des peuples eux-mêmes, pas des dirigeants des pays les plus riches ! Nous leur refusons le droit d’imposer des plans d’austérité dont ils sont exonérés et qui font payer aux citoyens la crise dont leur capitalisme est responsable.

La planète est bousculée !

Les exemples européens montrent la violence des attaques contre les conditions d’existence des populations. Mais les énormes manifestations à Londres et ailleurs prouvent la volonté des peuples de ne pas se résigner. Les processus révolutionnaires en cours dans le monde arabe ont abattu deux dictatures et viré leurs familles mafieuses. Pourtant, rien n’est acquis et les populations luttent encore pour leurs droits et pour la justice. Le soutien nécessaire aux révolutions arabes ne doit pas faire oublier que la récente intervention militaire en Libye a surtout pour but de préserver les intérêts économiques des grandes puissances tout en récupérant la manne pétrolière confisquée par le clan Khadafi. Enfin, la catastrophe naturelle et industrielle subie par le peuple japonais démontre une fois de plus qu’il est temps d’en finir avec cette logique du profit et du secret qui permet fraudes, mensonges et autres manipulations pour sacrifier les hommes et dévaster la planète.

Un G8 dans les salons de Deauville pour jouer l’avenir du monde...

Une fois de plus les 8 dirigeants du Monde des riches vont s’enfermer derrière une muraille de policiers et de militaires pour décider de notre avenir sans entendre la voix des peuples.

... Et un contre G8 populaire au Havre

A l’occasion de la tenue du G8 à Deauville, un contre sommet est organisé au Havre les 21 et 22 mai par un large collectif constitué d’associations, syndicats, partis politiques et mouvements citoyens. La ville sera ouverte à toutes celles et ceux qui veulent démontrer par leurs pratiques et leurs propositions que des voies alternatives existent. L’accès de tous aux droits humains fondamentaux et la protection de notre planète passent par un juste partage des richesses, d’autres modes de développement et une gestion démocratique des biens communs.
Samedi 21 mai 2011 - 15h à la gare SNCF du Havre Manifestation internationale, meeting et concert
contact maison des syndicats, 119 cours de la république, 76600 Le Havre ou alterg8.lehavre@gmail.com
Collectif du Havre. Premières organisations signataires : CFDT, CGT, CNT, Solidaires, AC !, ASTI, ATTAC, AYA, CCFD terre solidaire, LDH, OC, RESF, GU, EELV, FASE, Libertaire, NPA, PCF, PG.