mercredi 22 janvier 2014

Nos vies valent plus que leurs profits !

Accord de libre échange
américano-européen (TAFTA) :
Nos vies valent plus que leurs profits !

« Pour vivre heureux vivons caché » : c'est ici la devise dont pourrait se prévaloir les négociateurs du futur accord de libre échange américano-européen, le Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Cet accord, en construction depuis le 8 juillet dernier, cherche à instaurer un vaste marché de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de l’OMC.
Rien ne devra échapper à l'avidité des tenants du libéralisme sauvage et tout doit être fait pour ne pas troubler le bon déroulement de ces discussions hautement confidentielles.




Pour l’Union syndicale Solidaires 56, il n’est pas question de laisser faire : c'est pourquoi nous invitons les citoyens à s’informer, à se rapproprier une parole qui légitimement leur appartient.
Sécurité des aliments, normes de toxicité, salaires, assurance-maladie, liberté du Net, protection de la vie privée, culture, droits d’auteur , ressources naturelles.... la liste n'est pas exhaustive: l'accord entend imposer les préceptes du néo-libéralisme dans toutes les sphères de nos vies.
Il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines. Il soumettra les Etats, donc nous-mêmes, au seul pouvoir de l'argent et du profit. Cet accord fait écho à l'accord multilatéral sur l’investissement (AMI) qui en son temps fut dévoilé in extremis aux peuples concernés, et qui fut heureusement stoppé.
Solidaires 56 considère que le combat à mener contre ce futur accord est essentiel : démocratie, solidarité, acquis sociaux... ne sont pas négociables. Pas question de céder aux multinationales la définition des règles, de leur donner le pouvoir d’abolir les législations et réglementations dès qu’elles considéreront qu’elles réduisent leurs profits ! Ceci conduirait à un nivellement par le bas des règles sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.

Trois conférences de Raoul Marc Jennar sur cet accord sont organisées dans le Morbihan par le collectif anti-TAFTA, dont Solidaires fait partie


  • le lundi 27/01 à 20h30 à Pontivy (Salle des Sports),
  • le vendredi 31/01 à 20h30 à Lorient (Cité Allende), 
  • le lundi 3/2 à 20h30 à Vannes (Palais des Congrès).





jeudi 16 janvier 2014

Un Président pour les patrons... mais pour les travailleurs ?

Le président François Hollande a été très clair ce mardi durant sa conférence de presse : les orientations qu’il donne à sa politique sont parfaitement libérales et antisociales, et répondent aux vœux du MEDEF. Même l’UMP applaudit à ces perspectives !

Solidaires 56 réagit au lendemain de cette déclaration, car les salariés de notre département vont être rapidement impactés par des décisions qui ne créeront malheureusement pas l’emploi tant attendu, ni ne réduiront les inégalités auxquelles notre département n’échappe pas.

Dans ces orientations, pas question de progrès, de protection  sociale, ni de pouvoir d’achat, encore moins de répartition plus juste des richesses. Les intérêts et la prise en compte des difficultés croissantes des salariés, des fonctionnaires, des privés d’emplois, des plus précaires n’y sont pas.

Le début du quinquennat a été marqué par des mesures économiquement inefficaces et socialement injustes : exemption pour le patronat du paiement des cotisations sociales de la branche famille (35 milliards d’euros), fausse remise à plat fiscale, développement de nouveaux contrats de grande précarité (contrats d’avenir, célébrés en grande pompe notamment à Lanester)…

Celles annoncées lors de la conférence de presse vont encore plus loin :

· Avec le pacte de responsabilité, le patronat paiera moins de cotisations sociales, et les salariés devront en régler la facture : car la baisse des dépenses publiques entraîne la dégradation de la redistribution sociale (dont la sécurité sociale) et des services publics. Parler de contreparties à ces largesses (en termes d’emplois ou de salaires) est un mensonge : depuis des décennies les gouvernements successifs ont multiplié les exonérations de cotisations sociales pour le patronat, et le chômage ne cesse d’augmenter. Car ce ne sont pas l’emploi ni les salaires qui ont gagné, mais la sphère financière, la rémunération du capital. C’est la raison première du désastre humain, social et économique que subissent, particulièrement en Bretagne, les salariés des grandes entreprises comme des petites, les chômeurs, les jeunes en formation, les retraités. Solidaires 56 combat cette politique libérale, qui progressivement détruit tout ce qui reste de garanties et de protection sociales, diminue la part des richesses produites en faveur des salaires, permet de licencier sans entrave comme le permet la loi mal nommée de « Sécurisation de l’emploi ».

· En Bretagne, les salariés se sont mobilisés massivement pour s’élever contre les plans de licenciement d’entreprises agro-alimentaires, contre les difficultés sociales et environnementales que connaît le territoire, contre la poursuite insensée d’un modèle libéral impitoyable. Que répond le président ? Il refuse de s’attaquer à la question essentielle du coût du capital (dividendes, optimisation, évasion et fraude fiscales, délocalisations, spéculation financière, système bancaire, etc.), il tourne le dos à une politique de transformation économique, sociale, écologique, nécessaire notamment dans notre région, et qui doit rompre avec le libéralisme.

· Les services publics vont être gravement impactés. Pour financer le cadeau au patronat, il faut supprimer 50 milliards d’euros de dépenses publiques. Or la dépense publique, c’est  du service aux citoyens, de l’investissement, de la protection sociale... Pour Hollande, il faut donc restreindre tout cela, alors que c’est un élément moteur de la cohésion sociale. De plus, le Président de la République a fermé la porte à tout espoir de progrès social pour les fonctionnaires. Dans notre département, cette restriction est déjà à l’œuvre, par exemple dans les Finances Publiques ou à Météo France :

  •    La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a perdu 30 000 emplois entre 2002 et 2014. Elle ne peut faire face à ses dépenses de fonctionnement. Avec une telle réduction des moyens, comment faire croire que l’administration peut bien accueillir et accompagner le public, lutter efficacement contre la fraude, conseiller les collectivités locales dans de bonnes conditions ? La Direction départementale des finances publiques du Morbihan n’est pas épargnée : elle perd 24 emplois en 2014, après en avoir perdu 32 en 2013, 26 en 2012, 23 en 2011. Depuis 2003, 227 emplois ont été détruits. Solidaires Finances Publiques 56 se bat contre cette casse organisée poursuivie par un gouvernement prétendument « de gauche ».
  •    Le Centre départemental Météo de Vannes est dans la tourmente. Sa fermeture est programmée pour 2015, alors que son activité est plus que jamais essentielle : lors des intempéries de la  fin 2013 et du début 2014, les agents ont été fortement sollicités et impliqués lors des prises de décisions concernant la sécurité des personnes et des biens. Avec Solidaires Météo, premier syndicat, ils doivent maintenant se battre pour  le maintien  de cette  entité  de  MétéoFrance sur le sol morbihannais, indispensable  en  cas  de  crise,  toujours disponible et connaissant parfaitement le département.

·  Enfin, la hausse de la TVA est au cœur de cette injustice sociale. Le collectif "STOP TVA", qui regroupe déjà une vingtaine d’organisations, partis politiques, syndicats, association, et dont fait partie Solidaires, a lancé officiellement aujourd’hui sa campagne contre cette  hausse et pour une fiscalité juste, écologique et solidaire.

Solidaires 56 appelle à la construction de mouvements sociaux d’ampleur pour exprimer plus fortement, dans les entreprises, les services et les localités, le refus de la politique antisociale du gouvernement. Pas question d’accompagner cette contre-réforme !

Et, avec le collectif Stop TVA, Solidaires 56 travaille à la construction d’une campagne de terrain dans le Morbihan. D’ores et déjà une journée nationale de mobilisations et manifestations est programmée, le 8 février, dont une manifestation à Paris. 

Une pétition, qui a déjà réuni près de 11 000 signatures, est aussi en ligne


STOP TVA

  • Parce que la TVA est l’impôt le plus injuste.
  • Parce que la hausse de la TVA prévue en janvier servira à financer les cadeaux fiscaux au patronat
  • Parce qu'elle amputera le pouvoir d'achat des familles qui n'y arrivent déjà plus ....



La pétition est à signer sur

mercredi 15 janvier 2014

Plus de porcs, plus... d’écologie ?





Les élevages porcins de Bretagne, dont la taille n’a cessé d’augmenter et qui sont fortement polluants, doivent-ils encore croître ? Oui, a décidé le ministre de... l’Ecologie, dans un décret relevant le seuil d'autorisation des élevages industriels de porcs publié au Journal Officiel le 27 décembre 2013, et l’Union syndicale Solidaires 56 dénonce avec fermeté cette décision grandement irresponsable.

Depuis le 1er janvier, les élevages de 450 à 2000 porcs ne nécessitent plus d’autorisation préalable, laquelle n’est délivrée qu’après enquête sur l’impact environnemental. Seul un simple enregistrement en préfecture suffit. Exit, la contrainte écologique !


Le gouvernement parle de simplification administrative. Solidaires 56 préfère dire les choses clairement : on étend le permis de polluer ! Selon les pollueurs, l’écologie est une charge inacceptable, et la simplification les en délivre.

Le décret répond aux désirs des promoteurs d’une agriculture productiviste, d’un système industriel insensé, qui fonce droit dans le mur, et dont les conséquences sociales et environnementales sont particulièrement graves en Bretagne.





Prétendument, les porcheries de taille moyenne, victimes de la crise, ne peuvent tenir. Selon ces promoteurs, l’agrandissement serait une nécessité, et pour ce faire il faut faciliter autant que possible les extensions et créations de grands élevages, en supprimant les contraintes administratives « trop lourdes ».

L’Union syndicale Solidaires 56 sait à quel point la crise est vive dans le monde agricole et agro-alimentaire. Les récents plans sociaux d’entreprises basées en Bretagne l’ont cruellement rappelé.

Mais le modèle de développement que le gouvernement continue à soutenir est à rebours des choix à faire. C’est une fuite en avant, qui conduira au développement d’usines d’animaux toujours plus grandes, toujours plus polluantes, nécessitant toujours moins d’emplois. On comptabilisait 6 personnes à plein temps pour 1 000 porcs en 1988, il n’en fallait plus que 3 en 2000, et la situation s’est même aggravée depuis : il ne reste que 22000 exploitations aujourd’hui en France, contre 59000 en 2000...

D’ailleurs, le gouvernement renie ses engagements : il valide dans ce décret ce que réclamait le député Marc Le Fur en 2010, qui avait proposé pendant l'examen du projet de loi sur la modernisation de l'agriculture un amendement relevant les seuils, et qu’avait combattu... l’opposition d’alors, dont le PS...

Solidaires a maintes fois dénoncé, notamment dans le cadre du CESER de Bretagne où il siège, les choix aberrants du modèle productiviste agricole breton et la prolifération des algues vertes qui en est la conséquence, et dont il faut sérieusement supprimer les causes.

Alors qu’il existe des modèles alternatifs qui permettent de créer de l’emploi dans le monde agricole, de développer des filières de qualité (avec le retour au sol des animaux), de limiter de manière très significative les pollutions, le gouvernement a décidé d’enfoncer encore un peu plus le monde paysan dans la crise et l’impasse.


Pour l’Union syndicale Solidaires 56, ce ne doit pas être une fatalité. Solidaires 56 s’associe aux démarches engagées pour s’opposer à l’application d’un décret particulièrement dévastateur en Bretagne, et poursuit son engagement pour que puissent se développer d’autres voies paysannes.

samedi 11 janvier 2014

Rentrée solennelle des prud'hommes

Pour Solidaires la rentrée solennelle des prudhommes ne doit pas occulter la grave crise que traverse cette juridiction.
Non content d'avoir affaibli, au travers de l'ANI , les capacités des salariés à saisir le tribunal des prud'hommes, le gouvernement envisage maintenant de défaire les juges prudhommaux du lien démocratique qui les obligeait et les engageait.
La suppression du suffrage direct et la volonté de défaire chacun et chacune d'un droit que nous considérons comme inaliénable, sont symptomatiques d'un modèle de société que notre organisation syndicale entend combattre sans relâche.
Jamais il ne fut question d'utiliser la loi de 2008 sur la représentativité pour le renouvellement des prud'hommes.
Les salariés qui se sont exprimés lors des différents scrutins professionnels n’ont jamais été informés de cette éventualité.
Que dirait-on si, sans information préalable, on désignait les maires, les conseillers généraux, en fonction des résultats du scrutin législatif ?
La loi sur la représentativité est ainsi, sans scrupule, détournée par le gouvernement de son but initial.
La loi du plus fort ne saurait s'inscrire au fronton de nos mairies de façon durable.
Supprimer cette élection, c'est remettre en cause la légitimité même de l'institution, c'est l'affaiblir, voire la ruiner.
Le maintien de ces élections au suffrage direct est un impératif démocratique pour tous.