Pour Solidaires la rentrée
solennelle des prudhommes ne doit pas occulter la grave crise que traverse
cette juridiction.
Non content d'avoir
affaibli, au travers de l'ANI , les capacités des salariés à saisir le tribunal
des prud'hommes, le gouvernement envisage maintenant de défaire les juges
prudhommaux du lien démocratique qui les obligeait et les engageait.
La suppression du suffrage
direct et la volonté de défaire chacun et chacune d'un droit que nous
considérons comme inaliénable, sont symptomatiques d'un modèle de société que
notre organisation syndicale entend combattre sans relâche.
Jamais il ne fut question
d'utiliser la loi de 2008 sur la représentativité pour le renouvellement des prud'hommes.
Les salariés qui se sont
exprimés lors des différents scrutins professionnels n’ont jamais été informés
de cette éventualité.
Que
dirait-on si, sans information préalable, on désignait les maires, les
conseillers généraux, en fonction des résultats du scrutin législatif ?
La
loi sur la représentativité est ainsi, sans scrupule, détournée par le
gouvernement de son but initial.
La loi du plus fort ne
saurait s'inscrire au fronton de nos mairies de façon durable.
Supprimer cette élection,
c'est remettre en cause la légitimité même de l'institution, c'est l'affaiblir,
voire la ruiner.
Le
maintien de ces élections au suffrage direct est un impératif démocratique pour
tous.
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