mercredi 11 décembre 2013

Intervention de l’Union Régionale Solidaires au CESER


Session plénière du 10 décembre 2013

Le Pacte d’avenir pour la Bretagne

Intervention de l’Union Régionale Solidaires



En introduction, nous voulons réaffirmer tout d'abord, qu’il est illusoire de croire que la Bretagne puisse sortir de la crise gravissime dans laquelle elle se trouve,  sans mettre rapidement fin,  en France comme en Europe, aux politiques néolibérales et  plans d’austérité qui nous enfoncent chaque jour un peu plus dans la crise systémique à la fois financière, économique, sociale et environnementale, au lieu de nous en sortir.

Il est également illusoire de croire que le consensus et la paix sociale sont et seront possibles tant que nous vivrons dans une société de plus en plus inégalitaire, dans  un monde où l’argent prime sur l’humain, la compétition sur la coopération, la domination de quelques uns sur la nécessaire solidarité de tous.

Le Pacte d’avenir pour la Bretagne présenté aujourd’hui devant notre instance consultative a été élaboré dans l’urgence pour apporter une réponse à la colère plus que légitime des salariés licenciés des entreprises Gad, Doux, Marine Harvest, Tilly Sabcco et bien d’autres encore, Au delà de ce dramatique contexte social il s'agit aussi pour le gouvernement de  répondre à la faillite du prétendu « modèle agricole breton », modèle économique productiviste aujourd'hui en bout de course, mais malheureusement encore dominant.

Insoutenable économiquement, insoutenable socialement ou écologiquement ce modèle doit être totalement réorienté. L’Union syndicale Solidaires considère donc qu’il incombe aux pouvoirs publics, Etat et collectivités territoriales de tout mettre en œuvre afin de financer un plan de reconversion :

  • favorisant enfin l'émergence d'une agriculture et d'un élevage moins intensifs plus respectueux de l'environnement et du bien-être des animaux, 
  • proposant des produits de bien meilleure qualité, 
  • encourageant la relocalisation de la transformation,
  • et garantissant enfin une juste rémunération et des conditions de travail décentes pour les salariés et paysans.
De toute évidence, ce Pacte ne répond pas aux exigences de cette nécessaire transition sociale et écologique que nous souhaitons et que réclame la gravité de la situation.

Tout au long du rapport qui nous a été présenté, mention est faite de la nécessité de renforcer le dialogue social, de parfaire la concertation. Permettez nous de nous interroger sur la valeur de telles déclarations lorsque l’on sait que notre organisation syndicale, la quatrième en Bretagne, tout comme d’autres qui siègent également au sein du Ceser, n’a jamais été invitée à débattre de ce Pacte, si ce n’est lors de la conférence du 6 novembre  et encore, sur notre demande express. 

Nous nous interrogeons également sur la sincérité des engagements pris par le Gouvernement pour accompagner et sécuriser les salariés privés d’emploi, quand dans un même temps est mise en œuvre, la contre réforme Sapin qui  casse littéralement l’Inspection du travail, empêchant  ce service public, d’assurer à l'avenir ses missions de protection des salariés et de veille du respect du code du travail par les employeurs.

Ce pacte d'avenir pour la Bretagne ne contient aucune avancée vraiment conséquente pour les salariés, il traduit cependant, une fois de plus, la confiance à priori que fait le Gouvernement aux entreprises ! 
Ainsi, aucune condition préalable, ni contrôle à posteriori des aides publiques qui vont être distribuées ne sont exigés ! Ce gouvernement est hélas coutumier du fait puisque cela a déjà été le cas, au niveau national cette année, lors du versement des 20 milliards de crédits d’impôts accordés au patronat sans aucune contrepartie. 

Ce Pacte ne contient également aucune mesure concrète qui permettrait d’apporter un peu de transparence sur quelques points essentiels, tels la future répartition des richesses produites dans notre région, ou bien encore la future répartition des marges entre producteurs, transformateurs et distributeurs tout au long des filières de l'agroalimentaire.

Ce Pacte ne remet pas non plus en cause le modèle agro-industriel basé sur le productivisme pollueur, la précarité généralisée, la casse des salariés,  la course aux volumes et aux bas salaires. Où est la remise en cause de cet  "agrobusiness" sous perfusion, qui engloutit chaque année des millions de subventions qui seraient bien mieux utilisées à développer un réel projet économique alternatif pour les salariés, les agriculteurs et plus largement pour les citoyens de notre région.

Pour construire un vrai transport écologique en Bretagne, il faudrait soutenir d’une manière volontariste et développer le service public de Fret SNCF en récréant des circulations ferroviaires régulières, offrant une vraie alternative au transport routier. Il faudrait arrêter la séparation des activités dans la SNCF qui nuit à la coopération et la mutualisation des moyens. Il faudrait arrêter le démantèlement de la SNCF en 3 EPIC tel que  prévu par le projet de Loi Ferroviaire.

Alors qu’il faudrait remettre les services publics au cœur des plans de développement sur nos territoires, le Pacte fait l’impasse sur le démantèlement du service public et des services sociaux, on parle en permanence sur la richesse et l’importance du réseau (maillage) des villes moyennes, bourgs bretons et pas un mot sur la disparition de classes, d’hôpitaux, de bureau de poste, de tribunaux etc. … qui outre le personnel sont des lieux d’équilibrage des territoires, d’égalisation des besoins sociaux et de vie de terroir. Les maisons de services au public ne sont pas des maisons de service public, tel qu’il devrait être.

Par contre le plan ne propose que de distribuer des fonds publics à des entreprises privées qui refusent aujourd'hui d'endosser toute responsabilité quant à la situation de crise actuelle. Ces dernières osent même continuer à réclamer de payer toujours moins d'impôts, de taxes et de prétendues "charges", sans avoir honte de quémander par ailleurs de nouvelles aides à l'Europe, à l'Etat et aux collectivités locales, toutes financées par nos impôts dont elles dénoncent pourtant la pesanteur en parlant de carcan administratif. 

Ce pacte se propose de "redonner aux bretons confiance en l'avenir" : c'est pourtant la persistance aveugle à maintenir et à soutenir un modèle économique libéral en crise, contraire aux intérêts des salariés, qui représente un réel risque de délitement et de fragmentation de la société bretonne. 

Au titre des mesures d'urgence, le pacte propose "d'accompagner" les salariés de l'industrie de la volaille. L’Union Régionale Solidaires de Bretagne refuse que les salariés paient le prix des stratégies patronales irresponsables qui, ont choisi une production de masse et  n'ont pas, de manière délibérée, anticipé l'extinction du système des aides à l'export.

Au-delà de ce Pacte d’avenir pour la Bretagne nous pensons qu’il est de la responsabilité du gouvernement de s’attaquer enfin au dumping social pratiqué par les entreprises et de peser pour que cette question soit réglée au niveau européen, comme il sera de sa responsabilité d’empêcher la commission européenne de brader nos intérêts et particulièrement ceux de l’agriculture, à travers un accord de libre échange sur le Grand Marché Transatlantique Etats-Unis–Europe en négociation actuellement.

Nous pensons aussi que la PAC doit être réorientée, qu'un moratoire sur tous les plans de licenciements doit être décrété afin de  protéger les salariés victimes de plans sociaux,  qu'un statut du salarié garantissant, une sécurité sociale professionnelle, ainsi que la continuité de la rémunération et de la protection sociale soit mis en place.

Dans cette perspective l’Union syndicale Solidaires se mobilisera et soutiendra toutes les mesures qui viseront à :

  • lutter efficacement contre le dumping social entre les états européens, 
  • lutter contre la paupérisation surtout des salariés les moins qualifiés, 
  • améliorer les conditions de travail et les salaires, 
  • mieux répartir les richesses pour garantir des salaires justes,
  • reconnaître et développer les compétences des salariés, 
  • leur offrir des formations qualifiantes, 
  • favoriser la création d’emplois stables et en CDI,
  • renforcer les droits des salariés et garantir la transparence sur les choix industriels et financiers,
  • garantir l’égalité de traitement entre les personnes qui réalisent les mêmes missions : en privilégiant l’emploi en CDI, en contribuant au respect des droits sociaux (protection sociale, retraite, famille) et en faisant bénéficier de manière égalitaire tous les travailleurs, y compris les travailleurs étrangers.
  • Enfin, pour terminer nous réaffirmons qu’il y a urgence à mettre en œuvre une véritable réforme fiscale qui mette fin à l’injustice actuelle, et assure une large redistribution. 
Dans cette perspective, la première mesure à prendre est d’annuler l’augmentation prévue de la TVA, cela suppose d’annuler le crédit impôt compétitivité emploi qu’elle est censée financer

Pour relocaliser les productions et préserver l’environnement, il faut remettre en œuvre, après concertation et les accompagnements nécessaires pour des régions comme la nôtre, une nouvelle politique fiscale en matière de transport et d’environnement.

C’est donc un véritable changement de cap politique, économique et social qui s’impose, à l’opposé de la doxa néolibérale sur la compétitivité et la réduction des dépenses publiques imposée par le dernier Traité Européen sur la Stabilité, la Coopération et la Gouvernance (TSCG) et par son Pacte budgétaire désastreux, y compris pour notre Région Bretagne.

L'Union régionale Solidaires Bretagne votera contre l'avis, même si celui-ci pointe un certain nombre d'imprécision, de thématiques  absentes ou insuffisamment développées.

Nous ne pouvons pas valider ces recommandations faites dans l'urgence, sur un dossier aussi important pour l'avenir de notre région, et qui, malheureusement pour les initiateurs, n'apportera que du mécontentement et le sentiment pour les bretons/bretonnes de ne pas avoir été effectivement écoutés.

dimanche 8 décembre 2013

Pacte d’avenir pour la Bretagne :



 Le compte n’y est pas pour les salariés !


Malgré l'évidence de la crise du modèle économique breton, le Pacte d'avenir pour la Bretagne n'est pas la transition sociale et écologique que réclame la situation. Alors que de nombreux secteurs industriels bretons sont en crise et que les plans sociaux se multiplient, le pacte d'avenir pour la Bretagne ne contient aucune avancée conséquente pour les salariés. 
Il traduit une fois de plus la confiance à priori que fait le Gouvernement au patronat, en n’exigeant aucune condition préalable ni contrôle à posteriori des aides publiques qui vont être distribuées, comme cela a déjà été le cas, au niveau national cette année, lors du versement des 20 milliards de crédits d’impôts accordés au patronat sans aucune contre partie. Ce Pacte ne contient également aucune mesure concrète qui permettrait d’apporter un peu de transparence sur un point essentiel, c'est-à-dire sur la répartition des richesses produites dans notre région, de la transparence sur la répartition de la valeur ajoutée et des profits entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs.
Passé le fait que Solidaires Bretagne n'a  été convié qu’une seule fois (le 6 novembre) à en débattre, la seule lecture du projet confirme  la  non remise en cause d'une agriculture et d'une agro-industrie basées sur le productivisme pollueur, la précarité et la casse des salariés. Un "agrobusiness" qui, sous perfusion, engloutie chaque année des millions de subventions qui seraient mieux utilisés à développer un réel projet économique alternatif pour les salariés, les agriculteurs et plus largement pour les citoyens de notre région.
Tout au contraire, des fonds vont être à nouveau distribués à des patrons d'entreprise niant toute responsabilité quant à la situation actuelle et qui, tout en réclamant de payer moins d'impôt, moins de taxes, moins de charges, n'ont aucune honte à quémander de nouvelles aides à l'Europe, à l'Etat et aux collectivités locales, tous financés par nos impôts, et dont ils dénoncent pourtant la pesanteur parlant de carcan administratif. 

Le pacte se propose de redonner aux  bretons  confiance en l'avenir : c'est pourtant la persistance aveugle à maintenir et à soutenir un modèle économique libéral en crise, contraire à l'intérêt des salariés, qui représente un réel risque de délitement et de fragmentation de la société bretonne.
Au titre des mesures d'urgence, le pacte propose "d'accompagner" les salariés de l'industrie de la volaille. Solidaires Bretagne refuse que les salariés paient le prix des stratégies de patrons qui, délibérément, n'ont pas anticipé l'extinction du système des aides à l'export.
Solidaires exige que le patronat fautif supporte seul la responsabilité des ses erreurs en assurant le maintien des emplois et  des rémunérations de tous les salariés y compris les intérimaires et que les volaillers qui ont fait fortune grâce aux subventions européennes à l'exportation recapitalisent sur leurs deniers personnels les entreprises qu'ils ont sciemment mises en péril.

Puisque les salariés n’ont pas été entendus par le Gouvernement, la mobilisation sociale doit rester à l’ordre du jour. Solidaires proposera aux autres organisations syndicales et aux associations citoyennes d’appeler à manifester le 13 décembre prochain,  lors de la venue du  Premier Ministre à Rennes.


vendredi 15 novembre 2013

Pour l’avenir de la Bretagne, Mobilisons-nous pour un Pacte social !




Depuis des années, les organisations syndicales se mobilisent et  travaillent à une prise de conscience collective des causes de la crise systémique, financière, économique, sociale et environnementale, aggravée par les politiques d’austérité. Aujourd’hui, l’ampleur des drames sociaux, leur concentration sur les filières  fondamentales, menacent l’équilibre et l’avenir de nos territoires. A la hauteur de ces enjeux, les organisations syndicales de Bretagne, CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC, FSU, entendent prendre leurs responsabilités dans l’intérêt des salariés par la démarche unitaire d’une action syndicale forte de  propositions constructives pour l’avenir des salariés et de l’emploi en Bretagne.  Représentant les salariés, elles s’engagent dans le dialogue social tant dans les entreprises, les services, que dans les institutions et face au gouvernement pour exiger la prise en compte de nos revendications.

Le pacte d’avenir est insuffisant !

Aux propositions économiques qu’il contient, il faut ajouter un volet social conséquent qui prenne en compte l’urgence des situations. Ce pacte doit dessiner un avenir pour l’ensemble des filières et des  territoires, ce qui passe également par un engagement fort des pouvoirs publics et des entreprises vis-à-vis des salariés.

Une réponse conjoncturelle ne peut suffire à une crise structurelle.

L’effort collectif qui permettra le soutien au territoire breton, ne saurait être engagé sans garanties formelles et transparentes des entreprises, quant à l’utilisation de ces moyens, en termes d’anticipation, d’innovation, et de politique sociale. Il faut en finir avec ces méthodes de gestion de trop d’entreprises irresponsables et arrogantes, détournant et gaspillant subventions et force de travail, détruisant impunément le bien public, méprisant la santé des salariés sans aucune volonté de préparer l’avenir.

Il en découle pour l’Etat la mission impérative de s’assurer que les employeurs mettent en œuvre leurs obligations et que les droits des salariés soient effectivement respectés. Le contexte nécessite de nouveaux modèles articulant les exigences économiques, sociales et environnementales, pour sortir d’une crise dont les salariés ne sont pas responsables.

Les mesures de soutien pour maintenir l’emploi s’imposent. Il faut combattre les suppressions d’emploi et la destruction d’un tissu industriel des territoires dont nous pensons qu’ils peuvent rebondir. 

Les mutations industrielles, quand il est démontré qu’elles sont inévitables, doivent être anticipées pour permettre aux salariés de se réorienter et se former dans un parcours sécurisé et ainsi éviter les suppressions d’emploi. La mobilité des salariés doit être accompagnée par des droits importants et pérennes.

A la lumière de la crise actuelle,  un effort considérable de formation et qualification s’impose. C’est de la  responsabilité particulière des employeurs. Les salariés constituent la première richesse de notre territoire.

Des mesures d’accompagnement dépassant le cadre administratif actuel pour les salariés touchés par les suppressions d’emploi ont été obtenues pour certaines situations. Elles doivent être améliorées et étendues à l’ensemble des salariés notamment des TPE et PME souvent oubliés, et bien au-delà de la seule filière agroalimentaire.

Nos organisations sont pleinement solidaires des salariés actuellement victimes des licenciements et partagent leur colère, l’angoisse de leur famille et de leur entourage  Pour autant, face aux manœuvres de récupération de cette détresse, nos organisations dénoncent les discours et postures réactionnaires et affirment leur refus de la violence et du vandalisme, de la destruction de biens publics à ce jour impunie.

Elles appellent à une expression claire des salariés et agiront pour faire entendre leurs voix dans les groupes de travail, dans la construction du plan breton, sur les lieux de travail.

C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation
pour porter haut et fort nos revendications:

  • En permettant l’émergence de mobilisations dans les territoires pour favoriser les solidarités autour des entreprises en difficulté
  • En appelant les salariés à se mobiliser sur les lieux de travail, 
  • En appelant à une mobilisation régionale le 23 Novembre 2013 dans chaque département breton.



vendredi 1 novembre 2013

Manifestation le samedi 2 novembre à Carhaix.

 Pour permettre aux salariés de se retrouver,
pour faire valoir leurs exigences,
pour s’opposer aux fermetures des entreprises, à la casse des services publics et de la protection sociale
qui ont comme conséquence des suppressions d’emplois, Solidaires 56 appelle,
avec d'autres organisations syndicales de la région Bretagne  C.G.T. et  F.S.U.,
l’ensemble des salariés, et ceux qui s’associent à leurs combats, à se rassembler 

le samedi 2 novembre à 15 heures
place du Champ de Foire
Carhaix.


La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs.

Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe. Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement. Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays. Pour les organisations syndicales, c'est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et à ceux qui ont un emploi.

La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi. C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles.

Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés. Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur.

Les «bourreaux» sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur «modèle agricole breton» est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les «seigneurs de jadis» qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple. Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés.

La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes. Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement. Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale.

Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue.

jeudi 6 juin 2013

Un militant syndicaliste et antifasciste tué à Paris par l’extrême-droite !


Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, notre camarade Clément, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant à l’Action antifasciste Paris-Banlieue a été battu à mort par des membres de l’extrême droite. La mort de notre camarade s’inscrit dans le contexte de la progression d’un mouvement fasciste violent en France et ailleurs en Europe. Clément est en état de mort cérébrale des suites de ses blessures  à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. 

Sa perte nous accable. Notre douleur et notre colère sont encore aggravées par la certitude que nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui, militant-e-s antifacistes, personnes exposées à l’homophobie et/ou au racisme, auraient pu et peuvent encore en être victimes.

Aujourd’hui,  toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches et à ses camarades de Solidaires Etudiant-e-s à qui nous exprimons toute notre solidarité.

Cet acte odieux est inséparable de la multiplication des agressions racistes, homophobes par des militants d’extrême droite ces derniers mois et de l'installation d'un climat de haine entretenu par des discours politiques stigmatisant qui ne sont pas l’exclusivité du Front national et des groupuscules fascistes…

Au-delà des suites policières et judiciaires, l’heure est au renforcement de la mobilisation antifasciste.

Avec Solidaires Etudiant-e-s, l'Union syndicale Solidaires appelle toutes celles et ceux qui condamnent cet acte odieux et refusent de laisser s'installer la vermine d'extrême droite à participer massivement aux nombreux rassemblements organisés aujourd'hui et dans les jours qui viennent, à Paris et dans les départements, notamment à celui de ce soir jeudi 6 juin à partir de 17 h devant le passage du Havre, métro Saint Lazare et à rejoindre ensuite celui de Saint Michel à 18 H 30.

Paris le 6 juin 2013.

A Lorient, Le rassemblement se déroule Jeudi 6 Juin à 17h devant la sous-préfecture.
 


jeudi 16 mai 2013

Solidaires s'affiche à notre dRame des HOLlandes


Les militants de Solidaires 56 (ici la future UL de Ploermel) ont rappelé le soutien de Solidaires aux opposants au projet d'Aéroport lors de la chaine humaine organisée le 11 Mai à NDDL.

D'autres photos de cette journée très réussie



dimanche 28 avril 2013

1er mai 2013

1er mai 2013

Mobilisation solidaire internationale
de tous les travailleurs
Pour le progrès social

Ensemble, mobiliser et se mobiliser

  • Dénoncer la transposition de l’ANI du 11 janvier en loi pour empêcher les reculs sociaux pour les salarié-e-s;
  • mobiliser sur les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe ;
  • revendiquer pour la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;
  • faire reculer la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie.

Ensemble, porter les revendications :

  • Rompre avec l’austérité pour la majorité alors que le profit de quelques-uns s’accroit, pour une répartition plus juste de la richesse que nous produisons.
  • pour la priorité à l’emploi, en particulier des jeunes, alors que depuis des mois les restructurations, les licenciements sont le quotidien de nombreux salariés.
  • pour la lutte contre la précarité qui provoque des situations de pauvreté intolérables,
  • pour l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat,
  • pour un véritable droit au logement pour tou-te-s.

Ensemble, construire l’unité des salariés pour faire naître l’espoir

  • Partout, la même politique d’austérité et la restriction des droits démocratiques est imposée aux salariés et aux populations.
  • Elles aggravent la crise, plongent les peuples dans la misère et provoquent la récession notamment dans toute la zone euro.

Ensemble, rassembler et être plus forts !

  • Les salariés doivent construire leur unité avec leurs organisations syndicales depuis leur lieu de travail jusqu’à l’échelle mondiale.

Mercredi 1er Mai   10 h 30

  • Hennebont : Place de la Mairie
  • Pontivy : La Plaine
  • Ploërmel : Maison des syndicats
  • Belle Isle en mer : Embarcadère Le Palais



lundi 1 avril 2013

Manifestation interprofessionelle le 9 Avril

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son opposition résolue aux principales dispositions contenues dans l’accord interprofessionnel sur l’emploi du 11 janvier 2013 et reprises dans le projet de loi du gouvernement.

Les manifestations du 5 mars ont montré qu’un mouvement unitaire contre l’accord national interprofessionnel signé par le patronat, la CFDT, la CGC, la CFTC, soutenu par l’UNSA, et parrainé par le gouvernement, se développe.

Ces cadeaux supplémentaires au patronat sont insupportables, ce texte ne doit pas être traduit dans la loi.

La possibilité de baisse des salaires, les licenciements sans accompagnement par un « plan social » , les recours juridiques plus difficiles pour les salarié-es volé-es par leur patron, la précarité toujours plus institutionnalisée avec l’invention d’un CDI intérimaire, ...C’est le cahier revendicatif du MEDEF que le gouvernement propose de reprendre dans le Code du travail !

L’Union syndicale Solidaires appelle les salarié-es, chômeurs/chômeuses et retraité-es à participer massivement à la journée d’action nationale interprofessionnelle du 9 avril contre ce projet de loi. Il s’agit d’amplifier et d’élargir la mobilisation après la réussite de la première étape du 5 mars pour montrer notre détermination au gouvernement.

Pour l’Union syndicale Solidaires, le patronat le doit pas faire la loi !



Mardi 9 Avril 
Lorient, 10:30, Maison des syndicats, Cosmao Dumanoir. 
Vannes, La Rabine
Belle Ile, 11:00, Le Port
Pontivy, 11:30, La Plaine


mercredi 6 mars 2013

Manifestation du 5 mars 2013


De 800 à 1000 personnes ont manifesté ce mardi à Lorient pour marquer leur opposition à l'accord du 11 Janvier (ANI) signé par des syndicats minoritaires. Solidaires appelait à cette manifestation comme la CGT, FO et la FSU. 

Il s'agit d'affirmer ici la casse du droit de travail engendrée par cet accord s'il se traduit dans un texte législatif. Face à quelques avantages en trompe l’œil, dont les mises en œuvre sont repoussées aux calendes grecques, ce sont de nouvelles libertés de licencier pour le patronat, des obligations à la mobilité pour les salariés, des baisses de salaires, des augmentations d'horaires, un CDI intermittent (sic) qui grave la précarité dans le marbre, des entraves à la contestation des licenciements et des PSE devant les tribunaux, des difficultés nouvelles dans l'accès aux tribunaux prud’homaux, une limitation des dédommagements octroyés par ces même tribunaux....

Le message est destiné aux ministres qui vont présenter un projet de loi devant le parlement, aux députés qui vont débattre et voter, ou rejeter ce texte. Il est destiné aussi aux salariés qui sont restés aujourd'hui sur leur lieu de travail, aux camarades des syndicats signataires qui doivent se désolidariser de leurs centrales. Le Gouvernement veut aller vite, Il est urgent que les salariés s'informent sur cet accord/projet de loi qui, s'il est adopté, va profondément changer les rapports sociaux dans les entreprises, puis dans la fonction publique. Il suffit pour s'en convaincre de lire le texte, ou à défaut de prendre connaissance des commentaires dithyrambiques du MEDEF et de la presse libérale étasunienne.

Après avoir traversé le centre ville, le cortège s'est dirigé vers la sous-préfecture. Après une intervention de FO, Solidaires FSU et CGT ont fait une déclaration commune.






lundi 25 février 2013

Mardi 5 mars 2013

Grèves et manifestations

Jeunes, salariés du public, du privé, retraités, privés d'emploi

tous dans l'action

pour le retrait du projet de loi qui dynamite le code du travail

Pour la défense de tous nos droits

UN VRAI TRAVAIL - UN VRAI SALAIRE - UNE VRAIE RETRAITE

Le 6 mars, le gouvernement veut déposer au conseil des ministres un texte légalisant l'accord CFDT- CFTC-CGC/MEDEF.

Cet accord en faveur des entreprises :
  • supprimerait tous les droits des salariés et syndicalistes face aux licenciements et imposerait des accords compétitivité/emploi,
  • individualiserait les droits des chômeurs en préparant la liquidation de l'UNEDIC,
  • ouvrirait le marché de la prévoyance aux assurances privées.
Cet accord renverrait tout au niveau de l'entreprise et imposerait par le chantage à l'emploi :
  • la baisse des salaires jusqu'au niveau du SMIC pendant deux ans
  • la mobilité forcée comme chez Renault
  • les horaires infernaux et la surexploitation comme chez Valeo
Ce projet de loi :
  • imposerait aussi le CDI intermittent rendant les salariés captifs de l'Interim
  • priverait les salariés de tout recours sérieux devant les Prud'hommes et limiterait le montant des indemnités pour préjudices subis.
Aujourd'hui, les salariés du public et du privé ont des droits certes insuffisants mais que le patronat trouve excessifs.
Si nous laissons faire, le patron  pourra baisser les salaires et licencier comme il veut !

Pour assurer le succès de cette mobilisation, l’intersyndicale du Morbihan, CGT-FO-FSU- Solidaires, appelle :
  • à déposer partout les revendications
  • organiser grèves et débrayages le 5 mars 2013

MARDI 5 MARS

RASSEMBLEMENT INTERPROFESSIONNEL

MANIFESTATION DÉPARTEMENTALE :

LORIENT : Maison des syndicats Cosmao Dumanoir à 10:30

LE PALAIS : Le port à 10:00

PONTIVY :  Permanence du Député 24, rue Frédédic de Lourmel à 11H00

Election à la chambre d'agriculture


Solidaires a présenté des candidats dans le collège "Salariés des groupements professionnels agricoles". Nous n'avons pas d'élus, mais nous progressons de 2% par rapport aux élections précédentes.


2007
2013
Inscrits
9987
10080
Suffrages valablement exprimés
3590
2060
CGT
851
23,70%
327
15,87%
CFDT
1623
45,21%
1032
50,10%
FO
218
6,07%
197
9,56%
CFE-CGC
322
8,97%
196
9,51%
Solidaires
212
5,91%
164
7,96%
CFTC
205
5,71%
144
6,99%
UNSA
159
4,43%


TOTAUX
3590
100,00%
2060
100,00%

Dans les autres collèges, les résultats sont les suivants

Collège 3A - Salariés de la production agricole


2013
Inscrits
3888
Suffrages valablement exprimés
486
CGT
112
23,05%
CFDT
200
41,15%
FO
43
8,85%
CFE-CGC
67
13,79%
CFTC
64
13,17%
UNSA


TOTAUX
486
100,00%

Collège 1 - Chefs d'exploitation et assimilés


2013
Inscrits
8785
Suffrages valablement exprimés
3606
FDSEA
1754
48,64%
Confédération paysanne
841
23,32%
Coordination rurale
1011
28,04%
TOTAUX
3606
100,00%

Collège 4 - Anciens exploitants et assimilés


2013
Inscrits
24151
Suffrages valablement exprimés
6276
FDSEA
4401
70,12%
Confédération paysanne
1875
29,88%
TOTAUX
6276
100,00%